La côte sud jusqu’à Vik

Le programme du jour est encore assez chargé ! Le sud de l’Islande regorge de cascades, glaciers, falaises, plages… de nombreuses raisons de s’arrêter souvent pour explorer toutes ces merveilles. Après une petite heure de route, on arrive à Seljalandsfoss.

Petit tuto linguistique : quand un nom se termine par foss c’est une chute d’eau. Quand il se termine par jökull c’est un glacier. S’il se finit par sárlón c’est un lac ou une lagune et par gljufur c’est un canyon.

Seljalandsfoss se voit de loin quand on arrive par la route 1 depuis l’ouest. Située sur le flanc du volcan Eyjafjöll – dont la violente éruption avait paralysé le trafic aérien en 2010 – elle est alimentée par la fonte des glaces de l’Eyjafjallajökull. Elle chute de 65 mètres de haut, au-dessus d’une falaise creusée qui permet de passer derrière la chute. Douche fraîche assurée !

Le long de la falaise, plusieurs cascades se succèdent desservies par un chemin. A 500 mètres de Seljalandsfoss, il ne faut surtout pas manquer Gljúfrabúi. Cette chute qui ne se termine pas par foss est cachée dans une grotte. Son nom signifie justement « occupant de la grotte ».

A quelques kilomètres se trouve la carcasse d’un DC 3 qui s’est crashé dans l’est du pays et a été déplacé ici.

Sur la route 1, une ancienne bergerie mérite un petit arrêt.

On poursuit sur la route 1, toujours vers l’est, avec comme prochain objectif une autre cascade. Ou plutôt plusieurs cascades. D’abord Skogafoss qui étale son beau rideau d’eau sur 25 mètres de large et une soixantaine de mètres de haut. Avec le soleil, des arcs en ciel se forment devant.

Un escalier permet d’aller au sommet de la cascade et de remonter le cours de la rivière où se succèdent d’autres petites chutes. C’est l’endroit que l’on choisit pour notre pause pique-nique, avec le bruissement de l’eau pour nous accompagner.

Juste à côté de Skogafoss se trouve une autre cascade : Kvernufoss. Elle semble un peu oubliée des touristes et pourtant elle mérite d’être connue ! La courte marche pour s’y rendre est très agréable, longeant la rivière encadrée de hautes falaises jusqu’à la chute d’eau.

Pendant que Léo filme, Laurent et Axel font une petite sieste dans la mousse. On passe ensuite vite fait devant l’écomusée de Skógar sans le visiter. Il retrace la vie d’autrefois en Islande.

Bon, on a vu assez d’eau liquide pour aujourd’hui, on change de décor. On va enfin voir de près ce qui donne son nom au pays : Iceland, la terre de glace. Le glacier Solheimajökull est tellement magnifique et envoûtant que je ne résiste pas à abuser du nombre de photos à partager !

Le Solheimajökull est une langue glaciaire de l’immense Mýrdalsjökull qui recouvre plusieurs volcans. A son pied, un lac réceptionne les icebergs qui se détachent du front du glacier qui fond inexorablement. Inutile de vous donner ses dimensions… elles ne font que rétrécir d’année en année. Les traces noires dans la glaces sont de la cendre provenant des éruptions passées.

Après le glacier, direction la mer. Le Cap de Dyrholaey culmine à 120 mètres. Ses falaises percées d’arches avec les plages de sable noir de chaque côté sont très photogéniques. Par contre il faut bien tenir les portières de la voiture car le vent souffle fort !

Allons voir la plage de Reynisfjara de plus près

Une bonne pizza à pâte noire chez Black Crust Pizzeria pour reprendre des forces après toutes ces randonnées, et au lit ! Tous les soirs on lutte pour ne pas se coucher avant 22h ! Le grand air frais et vivifiant ça fatigue !

Le cercle d’or et Reykjadalur hot springs

L’Islande c’est des cascades omniprésentes, des glaciers, des geysers et de l’eau naturellement chaude. Pour les glaciers, on verra ça dans les prochains jours. Pour le reste, c’est aujourd’hui ! Le Cercle d’or est une zone à l’est de Reykjavik qui regroupe les trois sites les plus visités d’Islande : le Parc National de Thingvellir, la zone de geysers de Geysir, la cascade de Gullfoss. Nous on fait l’impasse sur Thingvellir qui ne nous tentait pas trop.

On a 2 heures de route du Fossatún hotel pour aller à notre premier rendez-vous de la journée. Il s’agit de la jolie Bruarfoss. Cette chute d’eau n’a rien d’impressionnant dans ses proportions ; c’est sa forme harmonieuse et son eau bleue qui la rendent magnifique. Une passerelle en bois permet de passer au-dessus pour mieux la contempler. Avec les volcans enneigés en toile de fond, c’est somptueux.

Un nouvel accès, par une piste de 3 km, a été aménagé avec un parking payant au bout. Quand on a peu de temps ou qu’on est feignant, ça évite de devoir remonter le cours de la rivière.

Après Bruarfoss, il suffit de rouler 30 minutes pour atteindre le fameux site de Geysir. On aperçoit de loin les fumerolles qui s’échappent du sol.

Geysir est le nom d’un geyser islandais qui a donné son nom au phénomène et à tous les geysers du monde. C’est la classe ! Sauf que Geysir s’est un peu assoupi et ne jaillit plus que rarement. En revanche, son voisin Strokkur est plutôt du genre hyperactif ! Il jaillit toutes les 3 à 4 minutes dans un grand fracas. La particularité de Strokkur, c’est que l’eau forme une grosse bulle bleue avant de fuser jusqu’à 30 mètres de haut.

10 minutes plus tard, on arrive à Gullfoss. Cette cascade, sur la rivière Hvitá, est impressionnante par sa puissance et par ses dimensions. La chute principale fait plus de 20 mètres de haut et a créé une gorge où l’eau s’engouffre en créant un panache de vapeur. Effet brumisateur garanti ! On a du mal à croire qu’il s’agit de la sage petite rivière au bord de laquelle nous avons dormi les deux dernières nuits.

On pique-nique ici avec notre pâté Henaff qu’on a bien fait d’apporter ! Ils ne vendent pas de pâté en Islande. Puis on reprend la route vers le sud pour une randonnée le long de la rivière Reykjadalur. On démarre la randonnée vers 15h45 et c’est parti pour une loooongue montée dans la montagne qui fume de partout. À chaque panache de vapeur on se dit qu’on est arrivés, mais non.

Finalement, au bout de 2 heures, on arrive à l’espace aménagé pour se baigner dans l’eau naturellement chaude de la rivière. Seulement il y a beaucoup trop de monde pour que le charme opère. Léo fait des prises de vue avec son drone, Laurent se trempe les pieds et on profite du cadre pour faire une pause avant le retour par le même chemin.

Il est 18h, il nous reste à faire 2 ou 3 courses et à rejoindre Eyrarbakki où j’ai réservé un appartement. On est fourbus !

La péninsule de Snaefellsnes

Il va falloir vous habituer aux noms imprononçables ?

Un long road trip nous attend aujourd’hui pour découvrir la péninsule de Snaefellsnes. Les guides disent que c’est un concentré de tous les paysages d’Islande : plages de sable noir, volcan, glacier, falaises de lave…

Pour commencer, voici un petit point météo. Depuis que nous sommes arrivés, brille un grand soleil ! Certes il ne fait pas très chaud mais les températures sont positives et on a vraiment de la chance de faire nos premières découvertes dans ces conditions idéales.

Nous roulons donc vers le nord pour rejoindre Snaefellsnes en commençant par la côte nord. On n’est pas encore arrivés au premier site de ma liste (Kirkjufellsfoss) que nous avons déjà 1 heure de retard sur le planning de la journée ! On multiplie les arrêts photo et drone tellement tous les paysages que nous traversons sont incroyables.

On arrive enfin à Kirkjufellsfoss. On décide de se garer juste à la sortie du village pour éviter le parking payant et c’est une bonne idée. Un chemin aménagé permet de rejoindre le site en passant devant des chutes d’eau et un petit lac qui réfléchit le cône parfait de Kirkjufell.

Les enfants s’amusent avec ce qu’il reste de neige au bord du chemin ! Bataille de boules de neige !

Et voici enfin Kirkjufellsfoss, les chutes d’eau avec la montagne en arrière plan.

On mange vite fait un hot-dog acheté dans une station à Olafsvik puis on file vers notre prochain arrêt : la plage de Skardsvik.

Quelques kilomètres de piste défoncée permettent de rejoindre 2 phares à l’extrémité de la péninsule. Comme notre temps est compté, on choisit d’aller voir uniquement celui de gauche, le plus grand.

Depuis Ólafsvík, on tourne autour d’un sommet enneigé. Il s’agit du Snaefellsjökull, un stratovolcan surmonté d’une calotte glaciaire. On a de la chance car il est complètement dégagé alors qu’il est souvent coiffé de nuages.

On reprend la même piste pour revenir sur la route principale qui nous mène jusqu’à Saxhóll crater. C’est parti pour une grimpette jusqu’au sommet du volcan.

L’arrêt suivant est pour la plage de sable noir de Djúpalónssandur. Le chemin d’accès garde des traces de la neige tombée récemment. C’est un peu glissant mais c’est marrant !

Des débris rouillés d’un chalutier échoué en 1948 jonchent la plage et offrent des premiers plans originaux pour photographier la plage et le Snæfellsjökull.

Les nuages commencent à envelopper le volcan.

Un saut de puce nous mène à Arnarstapi, une bourgade perchée en haut de falaises de lave habitées par des milliers d’oiseaux. Ça pue ! Mais c’est beau ! Et on a toujours une belle vue sur le sommet du Snaefellsjökull qui s’est de nouveau dégagé.

On arrive à la fin de notre découverte de la péninsule. On fait un petit crochet vers l’église de Budir, puis vers Ytri Tunga où vit une colonie de phoques. Ils sont tous dans l’eau en train de prendre du bon temps. Ils sont marrants à se laisser flotter avec le nez en l’air.

Voilà, on a fait 300 km dans la journée et on en a pris plein la vue ! Dire que j’avais hésité à aller jusqu’à la péninsule de Snaefellsnes… ça aurait été bien dommage de passer à côté.

On fait nos premières courses au magasin Bonus à Borgarnes. C’est compliqué, rien ne nous fait envie ! On se contente de pâtes et de cordons bleus (pas très bons !).

Le Parc des Cinque Terre : Manarola, Corniglia et Vernazza

L’appartement est très calme, nous avons super bien dormi. Nos hôtes ont généreusement mis plein de choses à disposition pour le petit-déjeuner : jus d’orange, brioches, café, thé, confiture… C’est top pour démarrer la journée.

Cinque Terre : visite de Manarola

Quelques minutes plus tard, nous voici à Manarola ; l’un des plus anciens et plus petits villages des Cinque Terre. Vous avez sûrement tous déjà vu une photo de Manarola. La vue sur le port est l’une des plus photographiée et celle qui représente le plus souvent les Cinque Terre dans les guides touristiques et sur les posters. Seulement quand on y va le matin, comme nous, on peut être déçu car le soleil n’éclaire pas encore les jolies façades des maisons. On est même à contrejour.

Cinque Terre : visite de Corniglia

Corniglia est le plus petit des cinq villages et le seul qui n’ait pas d’accès à la mer. Il est en effet perché sur un promontoire rocheux, dominant la Méditerranée d’une centaine de mètres. La gare, en revanche, est située au niveau de la mer. Donc… eh oui, t’as compris, il faut monter les 100 mètres de dénivelé positif à pied, par un escalier en plein soleil. Il y a bien une navette mais c’est un mini bus (peu de places donc) qu’il faut attendre aussi en plein soleil.

Cinque Terre : visite de Vernazza

C’est au pied de ces jolies maisons que nous dégustons un sorbet, histoire de recharger les batteries et notre taux de glycémie avant d’attaquer la montée vers les hauteurs du village. Le bourg assez étendu et la présence du château montrent que Vernazza était sûrement plus peuplé et plus prospère que les autres villages des Cinque Terre.

Le meilleur point de vue sur le château se trouve tout en haut du village. Si nous avions fait la randonnée entre Corniglia et Vernazza, nous serions arrivés par là. La carte postale est parfaite : soleil, mer bleue, cactus, vielles pierres et montagne.

Le dédale de ruelles est un ravissement, tout comme le petit port, niché bien à l’abri entre la montagne et le promontoire rocheux où est bâti le village. Et autant il y a foule en bas, autant en haut on est peinards !

Retour à Manarola

Il est près de 16 heures quand le train nous dépose de nouveau à Manarola. Cette fois, le soleil éclaire parfaitement les façades et le port. C’est sublime !

Il n’y a pas photo entre ce matin et cet après-midi :

Pour notre dernière soirée, on va goûter la farinata et les pizzas de la Pia Centenaria. Les portions sont énormes, ça cale !

Puis il est temps de boucler les valises. On reprend la route demain matin jusqu’à Pise pour notre vol retour.

Le parc des Cinque Terre

Partis de Lucca vers 9h30, nous arrivons à La Spezia un peu après 10h30. J’ai loué un Airbnb pour 2 nuits et notre hôte nous donne accès à l’appartement immédiatement. On peut donc décharger la voiture et se rafraichir un peu avant de repartir en vadrouille dans les Cinque Terre. J’ai choisi cet appartement, situé via Montello, pour sa proximité avec la gare, la facilité et la gratuité du stationnement. On laisse donc la voiture pour 2 jours et nous partons à pied vers la gare, à moins de 10 minutes de marche. Le train est le meilleur moyen de transport pour aller d’un village à l’autre. S’y rendre en voiture est un calvaire tant les routes sont étroites et les parkings peu nombreux.

J’ai hésité à acheter les billets de train à l’avance. Je n’aurais pas dû hésiter ! Il y a la queue au guichet et le train va bientôt arriver. Finalement, ça va assez vite et on parvient à monter dans le train avec l’intention de visiter le village le plus à l’ouest, donc le plus éloigné de La Spezia : Monterosso al Mare.

Visite des Cinque Terre : Monterosso et Riomaggiore

Monterosso al Mare est le village le plus plat des Cinque Terre et il se dit donc qu’il est le moins pittoresque. Le charme est là tout de même et il se révèle pas si plat que ça !

Les restaurants sont chers et aucun ne nous tente vraiment. Dans une ruelle, une minuscule boulangerie propose des sandwiches qui semblent bien appétissants (10€ le sandwich, quand même hein !). On trouve une placette avec des bancs et une fontaine d’eau potable pour pique-niquer puis nous retournons vers la gare de Monterosso, direction le village le plus à l’est : Riomaggiore.

Il y a un peu de monde dans la rue principale et sur le minuscule port mais on s’attendait à davantage de touristes. Et plus on monte dans les ruelles, plus on trouve la tranquillité. L’enchevêtrement des hautes maisons desservies par un réseau de ruelles très étroites donne l’impression qu’elles sont bâties les unes sur les autres, comme une ville Lego. Et les couleurs éclatantes des façades avec le vert des jardins en terrasse et le bleu de la Méditerranée… c’est trop beau ! On comprend que ces paysages attirent des millions de visiteurs chaque année.

Bon, c’est mignon mais on en fait vite le tour de ces villages. Nous retournons à La Spezia pour se poser un peu dans notre appartement. Le trajet à pied nous parait plus long qu’à l’aller, ça monte dur !