21 juillet – White Sands

La mise en route n’est pas rapide ce matin… ça devient une mauvaise habitude ! Nous profitons une dernière fois du fameux petit-déjeuner dans le patio de l’hôtel et je discute ensuite tout un moment avec une dame et sa fille. Nous regardons toutes les trois les bijoux exposés par une courageuse mamie indienne (89 ans, et son père de 106 ans l’aide à faire les bijoux !). Elles sont très bavardes et Axel est obligé de venir me chercher car le reste de la famille m’attend dans la voiture… et dire que d’habitude c’est moi qui presse tout le monde pour partir le matin !

Nous prenons la route pour aller encore plus vers le sud, direction Alamogordo, à 140 km de la frontière mexicaine. Le trajet présente peu d’intérêt. De grandes étendues désertiques, des routes aux lignes droites infinies, peu de villages… ah si ! Carrizozo.

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Vous avez déjà vu un âne avec des poignées ???

Après un Subway vite avalé, nous prenons possession de notre chambre au Magnuson hotel…  après le Inn of the Governors de Santa Fe, la différence de confort est cruelle mais ce n’est pas le même prix non plus !

En fin d’après-midi, malgré les nuages menaçants qui nous entourent, nous reprenons la voiture pour découvrir le parc national White Sands. C’est un désert de gypse dû à la présence de la mer il y a des millions d’années. Un endroit unique et fascinant qui invite à la contemplation, mais qui peut aussi devenir un piège mortel si on ne prend pas quelques précautions.

Armés de nos poches à eau, de casquettes et lunettes de soleil, nous parcourons une partie de l’Alkali Flat Trail. Cette randonnée est la plus longue du parc mais nous n’en faisons que 3 km environ. Encore une fois, la chaleur et la marche dans le sable ont raison de notre volonté. Cela dit, nous sommes allés suffisamment loin pour nous retrouver complètement cernés par les dunes blanches, complètement isolés, dans un silence assourdissant. Sensation étrange. Evidemment, nous avons une pensée pour les deux français décédés ici même, en août dernier, victimes de déshydratation.

Pas facile de prendre correctement les photos avec tout ce blanc et les nuages, mais voilà un aperçu des moins ratées :

J’ai acheté une luge à l’entrée du parc. Les garçons se sont amusés à descendre les dunes, comme on ferait de la luge sur de la neige :

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On trouve quelques rares bêtes :

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Le soleil se couche sur les dunes (enfin, on suppose car on ne l’a pas vu derrière les nuages !) et nous filons au Walmart acheter des choses à grignoter dans notre chambre. Demain, s’il fait beau, nous retournons faire un tour à White Sands avant de remonter vers Albuquerque.

20 juillet – Kasha Katuwe Tent Rocks

Aujourd’hui, nous vous embarquons pour une super randonnée dans le petit parc assez méconnu de Kasha Katuwe Tent Rocks. Il doit son nom à la forme des roches qui ont des airs de tipis. Il n’est même pas indiqué sur l’autoroute ; il faut donc savoir où l’on va pour le trouver. L’avantage, c’est qu’il n’y a pas foule. Il y avait à peine une dizaine de voitures sur le parking.

Comme nous avons un peu traîné à l’hôtel (encore !), nous n’avons commencé la rando qu’à 10h30. A 12h15 nous étions de retour au parking et il était temps car le soleil devenait brûlant. La randonnée est très agréable et variée. On passe dans un slot canyon avant d’entamer la montée plutôt corsée vers le promontoire qui offre un point de vue spectaculaire. Je ne sais pas trop quelle distance on a parcouru ; je pense environ 6 km.

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D’après ce que j’avais vu et lu avant de programmer cette balade, je me doutais que ça allait nous plaire. Eh bien je ne me suis pas trompée !

Nous décidons de ne pas pique-niquer ici car aucune table n’est à l’ombre et il fait 38°. C’est à Madrid que nous déjeunons ! Madrid est un village sur la route de la turquoise. Des artisans font revivre cet ancien repaire de chercheur de turquoises en réhabilitant les maisons petit à petit. C’est donc plus une succession de boutiques d’artisanat et de souvenirs qu’un réel village mais ce n’est pas déplaisant.

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Dans un style différent, il y a à quelques miles de Madrid, le village de Los Cerrillos. Ses rues en terre battue et ses maisons à l’abandon lui donnent un air de village fantôme mais l’église en adobe et certaines villas ne sont pas sans charme.

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Et en fin d’après-midi, après une pause à la piscine de l’hôtel, nous visitons enfin Santa Fe. Jusqu’ici nous n’étions pas allés plus loin que la Plaza centrale.

La cathédrale :

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La plus ancienne église de la ville, la mission San Miguel :

Les cowboys au repos :

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Nous passons la soirée au Cowgirls BBQ, un resto sympa qui sert une cuisine du southwest plutôt bonne. On a particulièrement apprécié la terrasse. Le concert, en revanche, était assez spécial…

Demain nous quittons Santa Fe pour l’un des points forts du voyage : le désert de White Sands, tout au sud du Nouveau-Mexique.

19 juillet – Les troglo de Bandelier

Ce matin nous prenons le temps de déguster notre petit-déjeuner qui est excellent. Nous ne regrettons pas notre choix d’hôtel qui est en plein centre-ville et très bien en tous points. Les américains engageant facilement la conversation, nous discutons avec nos voisins de table qui connaissent un village en France : Etain. Il y aurait eu une base de l’armée américaine…

Nous partons vers 8h30 de Santa Fe pour visiter Bandelier National Monument (du nom de son découvreur : Adolph Bandelier, archéologue américain né en Suisse). J’espérais partir plus tôt pour éviter d’avoir à prendre la navette du parc, obligatoire à partir de 9h et assez chronophage. Sur Voyage Forum, j’avais lu qu’il fallait la prendre au visitor center et non au camping car elle est quasi complète dès le visitor center et ne peut prendre que très peu de passagers au camping.
Arrivés à 9h20 au Visitor Center – trop tard donc pour monter jusqu’à l’entrée du parc avec notre voiture – une navette n’attendait que nous pour partir vers le parc. Le parking était presque vide et la navette aussi… mais où sont les touristes ? On nous avait dit de ne pas arriver tard, que ce soit à Taos Pueblo ou ici à Bandelier, mais il n’y a vraiment pas foule. Et c’est tant mieux !

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Les ruines indiennes de Bandelier datent de la même époque que Mesa Verde et furent habitées elles aussi par les indiens Anasazis, ancêtres des Pueblos. Tout comme à Mesa Verde, les habitations troglodytes de Bandelier ont été creusées et construites dans la falaise du canyon. Et là aussi elles ont été désertées, sans que les experts puissent expliquer précisément pourquoi les indiens se sont fait la malle quasiment du jour au lendemain. L’hypothèse la plus probable étant une sécheresse prolongée et des conditions qui ne permettaient plus de vivre dans le canyon.

La balade est agréable, bien qu’il fasse déjà très chaud ce matin. On enchaîne les montées d’échelles pour découvrir les alcôves.

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On dirait un couple regardant dans la même direction, non ?

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Nous poursuivons jusqu’à Alcôve House. Comme son nom l’indique, c’est une alcôve mais bien plus vaste que les précédentes qui étaient vraiment petites. Pour y accéder, il faut monter à 40 mètres du sol, à flanc de falaise, par des échelles et passages étroits. On nous prévient dès le début que ce n’est pas pas une balade pour mémère et pépère !

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La vue depuis l’alcôve se mérite mais vaut bien l’ascension :

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La descente est aussi vertigineuse que la montée !

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Sur la photo de dessous, on devine les différentes échelles et la grande alcôve en haut à droite :

Nous terminons la visite vers 12h30 et, comme nous avons oublié le pique-nique à l’hôtel (c’est malin !), nous filons à Los Alamos pour trouver de quoi manger. Après consultation de mon vieux Guide du Routard durant le trajet, nous arrivons au Blue Window Bistro, super petit resto à recommander. Du coup, on en profite pour découvrir un peu cette ville à l’histoire si particulière : c’est ici qu’a été développé le projet Manhattan, visant à concevoir les premières bombes atomiques qui ont servi sans tarder au Japon durant la seconde guerre mondiale ! Aujourd’hui, le laboratoire national existe toujours et emploie 13000 personnes. Pour passer dans la zone qui longe ce fameux laboratoire, il faut montrer patte blanche et passer un check-point.

Comme la ville n’a rien d’exaltant à notre goût, nous reprenons la route pour Chimayo où se trouve une jolie petite église :

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On se croirait dans Zorro, non ?

Sur la route, on croise Camel Rock, un rocher qui évoque un chameau couché. Vous le voyez le chameau ?

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Ce soir, point d’orage ni de nuages. Le ciel est clément et l’ambiance de Santa Fe s’en ressent. Un groupe de musiciens a investit la Plaza et les terrasses sont pleines. Nous nous trouvons une place sur l’une des terrasses pour déguster une margarita, des fajitas excellentes pour moi et des ribs tout aussi bons pour Laurent. C’est très agréable de manger en terrasse et ce n’est pas si fréquent aux USA ; la plupart des restos ne proposent pas d’espace à l’extérieur.

18 juillet – Pueblos sur la route de Taos et Santa Fe

Du Colorado au Nouveau-Mexique

Ce matin au réveil (6h30), la vue sur les dunes est magnifique avec le soleil levant qui projète des ombres sur le sable.

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1 heure après, les couleurs ne sont déjà plus les mêmes :

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Direction le Nouveau-Mexique

Le petit-déj est vite avalé : petits pains hawaïens avec Nutella dans la chambre. Nous avons hâte de prendre la route pour le Nouveau-Mexique. Notre premier arrêt dans cet Etat, nous le consacrons à un fleuve au nom mythique qui nous rappelle les westerns de notre enfance et une chanson : le Rio Grande. Vue depuis le Rio Grande Gorge Bridge :

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A 15 minutes de là, on arrive à Taos Pueblo.

Le village de Taos (Taos pueblo)

C’est un village traditionnel, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, dont les maisons appartiennent à des familles d’indiens natifs. Ils y viennent surtout pour les fêtes et cérémonies religieuses ; seules 150 personnes environ y habitent en permanence. Cela donne une impression de village-musée un peu figé et pas très vivant. Nous y sommes arrivés vers 10h15 et il n’y avait pas foule.

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Le cimetière et, au fond, les ruines de la chapelle St Jerôme (San Geronimo), détruite par l’armée américaine durant la guerre contre le Mexique.

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Il y a des fours en terre, tout ronds, devant les maisons. Les habitants y font cuire le pain, entre autres.

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Pour préserver un peu d’intimité et de tranquillité, les habitants imposent des zones interdites aux touristes. On peut le comprendre, ça doit être pénible de voir défiler des milliers de touristes devant ses fenêtres. Mais vu le prix qu’on paye, on aimerait pouvoir tout visiter…

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Toutes les maisons du pueblo sont construites en adobe : un mélange de paille et de boue séchée qui recouvre des briques de terre.

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Taos

Nous allons ensuite déjeuner à Taos. Une petite ville très agréable et mignonne qui a un côté européen avec ses allées fleuries, ses roses trémières, ses terrasses ombragées et… c’est tout ! Le reste fait plus penser au Mexique qu’à l’Europe !

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L’église San Francisco de Asis à Ranchos de Taos :

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Après la visite de l’église, un orage étant imminent, nous décidons de filer à Santa Fe pour découvrir notre hôtel pour les trois prochaines nuits. On a voulu se faire plaisir et, en plus, comme j’ai précisé que c’était notre anniversaire de mariage, nous avons été surclassés. Nous avons donc une très belle chambre avec cheminée (pas sûre qu’elle nous serve beaucoup mais c’est joli !). Les enfants ont profité de la piscine et Laurent et moi avons profité du Sherry offert à 16h !

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17 juillet – Garden of the Gods et Great Sand Dunes

Les 23 heures de voyage d’hier nous ont épuisés. Nous nous sommes levés à 6h30 pour prendre l’avion à Paris et nous sommes couchés à 21h heure du Colorado (soit 5h du matin !). On se lève donc ce matin, tranquillement, à 6h.

Le petit-déjeuner est le bienvenu car nous avons eu la flemme d’aller manger hier soir et nos estomacs grognent au lever ! Axel teste pour la première fois l’omelette-bacon grillé au petit-déj. Jusqu’à aujourd’hui, il ne voulait pas manger salé le matin mais la faim lui a fait sauter le pas.

La traversée de Denver est beaucoup plus rapide que la dernière fois que nous avons trainé nos roues par ici ! Pas de bouchons aujourd’hui, et pas d’avion à prendre non plus donc pas de pression. A 9h, nous arrivons à Colorado Springs pour faire un tour à Garden of the Gods. Malgré l’heure relativement matinale pour un dimanche, le parking principal est déjà complet. Il faut dire qu’il n’est pas grand ! Nous faisons le tour du parc (plutôt petit) et trouvons un autre parking pour faire une courte balade. Une mise en bouche sympa pour ce premier jour.

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Qui dit premier jour, dit courses au Walmart. Faut bien faire le plein de boissons, goûters, pique-nique, M&M’s… Les rayons m’impressionnent toujours autant, notamment celui des cup cakes, et la taille des sacs de céréales aussi !

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En début d’après-midi, nous arrivons à Great Sand Dunes. Ce parc est assez surréaliste. Il consiste en des dunes, les plus hautes d’Amérique du Nord (2 fois plus hautes que la Dune du Pilat), coincées au beau milieu du Colorado, au pied des Rocky Mountains. Le sable provient justement de ces montagnes, et notamment du Sangre de Cristo, amené par le vent et les torrents provoqués par la fonte des neiges. Nous essayons de faire l’ascension pour avoir une vue d’ensemble… Axel et moi abandonnons après quelques dunes montées. Laurent et Léo poursuivent plus loin mais s’arrêtent avant d’arriver tout en haut. C’est Léo qui réussit à aller le plus haut, sans pour autant atteindre le sommet de High Dune. La chaleur et la marche dans le sable mou c’est trop épuisant pour une mise en jambe ! Et puis l’altitude (2500m) rend le

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Juste pour l’anecdote, le Ranger qui nous a accueillis est originaire du Québec et s’appelle Mr. Morin ! Un cousin éloigné sûrement…

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Il y a une petite rivière à traverser pour atteindre les dunes. A cette saison, seul un filet d’eau coule et, en étant agile, nous n’avons pas besoin d’enlever les chaussures pour passer. Les moustiques sont au rendez-vous et nous attaquent sournoisement pendant que nous avons les yeux rivés sur nos pieds pour ne pas prendre l’eau ! Il y a pas mal de monde en ce dimanche ; des familles viennent là pour la journée et campent au bord de l’eau… au milieu des moustiques !

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Notre hôtel, le Great Sand Dunes Lodge, a vue sur les dunes… et les colibris qui virevoltent devant notre terrasse.

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Les trois garçons font un tour à la piscine pendant que je vous écris cet article. Ce soir, on dîne au restaurant l’Oasis. C’est le seul sur le site de toute façon ! En réalité, c’est un restaurant-station service-boutique de souvenirs-office de tourisme.

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