Mount Rainier National Park – Sunrise

Le Mont Rainier est le 2e plus haut sommet des États-Unis et le point culminant de la chaîne volcanique des Cascades. Il culmine à 4392 mètres. Ce stratovolcan est toujours actif et pourrait se réveiller à tout moment, comme l’a fait le Mont St Helens un peu plus au sud en 1980. Si cela se produisait, sa calotte glaciaire fondrait et provoquerait de terribles inondations. Mais pour le moment, il dort sous le soleil alors on va en profiter !

Pour la première année, le parc teste un système de réservation pour tenter de réguler le flux des nombreux visiteurs. J’ai donc réservé dès le 1er avril, à l’ouverture du planning pour le mois de juillet. Malgré cette anticipation, je n’ai pas réussi à avoir le créneau de 9-11 h mais celui de 11-13 h. On fait donc une petite grasse matinée et on arrive au guichet des rangers à 10h50. Ça passe.

Sunrise rim trail

Aujourd’hui, on explore le flanc nord du Mont Rainier, dans le secteur de Sunrise. La randonnée du jour est Sunrise Rim avec un crochet par Shadow lake. Un circuit de 8,4 km, avec 337 mètres de dénivelé, qui va nous mener à 2188 mètres d’altitude. Déjà sur le trajet, le sommet se dévoile.

Entre les prairies fleuries, les lacs et la vue quasi permanente sur les glaciers du Mont Rainier, c’est un enchantement.

On passe devant Frozen lake, qui fournit l’eau potable du secteur, puis le sentier s’élève sévèrement, offrant une vue plongeante sur le lac.

Une grosse marmotte dévale la pente et passe devant les pieds de Léo.

Arrivés en haut de la crête, on se pose pour pique-niquer. On voit au loin (mais pas si loin que ça) les fumées du feu de forêt qui sévit depuis hier soir dans la vallée de Yakima. On pourrait croire à un nuage mais c’est bien un panache de fumée.

En France, on entend beaucoup parler des feux en Californie mais dans l’Oregon, dans l’Etat de Washington et au Canada, ça brûle énormément aussi. On voit sur ces cartes le nombre de feux et l’étendue des fumées. Certains incendies pourraient bien compromettre certaines randonnées prévues dans les jours à venir en Oregon.

Maintenant on redescend, c’est plus reposant que la montée ! On a alors une belle vue sur un joli lac turquoise.

On arrive ensuite à Shadow lake dans lequel les sapins se reflètent.

Avec la pause pique-nique, on a mis à peu près 3h30 à boucler cette rando. On termine par un petit tour au visitor center et on file au chalet pour une séance de jacuzzi suivie d’une partie de poker que j’ai fini par perdre sur tapis en duel avec Axel. Pourtant mon tas de jetons était bien fourni ! Je l’aurai demain !!!

Direction le Mont Rainier

On prend tranquillement la direction du Mont Rainier en faisant une pause aux magasins outlets d’Auburn (encore !). Axel n’a apporté que des shorts pour randonner alors que les températures annoncées au Mont Rainier sont proches de 5° le matin. On achète un bas de jogging dans un magasin de destockage, ça fera l’affaire.

Notre objectif est la randonnée de Naches peak. Quand on arrive au niveau du parking, on est dans les nuages ! Décidément ! Il fait assez beau partout autour mais ici les nuages stagnent. On poursuit sur 1 km pour retrouver le soleil afin de pique-niquer et on retourne ensuite vers le parking qui est toujours dans la brume. C’est fous cette différence de météo à si peu de distance d’intervalle. Tant pis, on se lance en espérant que le ciel se dégage.

Naches Peak loop

On se gare en face de Tipsoo lake, recouvert pour l’instant d’une chape brumeuse.

La randonnée n’offre forcément que des vues limitées dans ces conditions, donc on se focalise sur le premier plan : les fleurs et les écureuils.

À peu près à mi-chemin, les nuages se dissipent et on commence à apprécier les paysages plus lointains.

Puis le soleil s’impose et on profite vraiment de la beauté des lacs qui rythment la randonnée, avec toutes ces fleurs qui apportent leur touche multicolore. C’est magnifique.

Mine de rien, on a parcouru une partie du Pacific Crest Trail. Une partie infime de cette randonnée mythique de 4240 km qui suit les crêtes de la chaîne des Rocheuses, du sud de la Californie à la frontière canadienne. Il faut entre 4 et 6 mois pour la faire en entier. Avant de partir on a re-regardé Wild pour se mettre dans l’ambiance !

On aura fait seulement 5 km des 4240 du PCT mais on a la photo du panneau !!!

De retour au Tipsoo lake, le soleil est bel et bien là et le ressenti est très différent maintenant. En moins de 2 heures, le paysage n’est plus le même.

Même le Mont Rainier commence à se dévoiler doucement.

En roulant vers Packwood, où nous posons nos valises pour 3 nuits dans un beau chalet au cœur de la forêt, on entre réellement dans le parc national du Mont Rainier.

Olympic National Park, côté montagne

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Le temps est maussade ce matin, le ciel est brumeux. On se dirige malgré tout vers Rialto beach pour voir ce que ça donne sur la côte. Plus on roule, plus il pleut et plus la température baisse ! Un bon crachin qui mouille, aucune visibilité. Les rochers de Rialto beach disparaissent dans la brume, on ne les distingue presque pas.

Après concertation et consultation du radar météo sur nos téléphones, on se rend à l’évidence : les précipitations ne sont pas prêtes de cesser. Nous décidons d’abandonner la rando sur la plage. Direction Sol Duc falls. Au moins on sera dans la forêt donc un peu à l’abri de la pluie.

Sol Duc falls

Finalement, le temps se dégage et le soleil apparaît de temps en temps. Il ne pleut plus, c’est déjà une bonne nouvelle. On pique-nique tranquillement sur une table du camping de Sol Duc quand une dame vient nous parler. Elle est en panne, sa voiture ne démarre plus, et elle nous demande si on peut l’aider. Heureusement qu’on s’est arrêtés manger là car, à part elle et nous, le camping est désert. Elle a les pinces crocodile donc on la rejoint sur son emplacement pour recharger sa batterie. Elle démarre au quart de tour.

On prend ensuite la direction de la montagne pour tenter la randonnée de Hurricane ridge. Les sommets sont dans les nuages mais on garde espoir. On roule à travers les nuages… c’est pas gagné pour la visibilité en haut !

Hurricane ridge, au sommet d’Olympic national park

On trouve miraculeusement une place sur le parking principal. On dirait que la météo n’a pas dissuadé les gens de monter jusqu’ici. Les sommets jouent à cache cache avec les nuages mais le sentier est dégagé et le soleil se montre timidement. La randonnée est toute en montée à l’aller. Il y a des fleurs par milliers, c’est super joli, et une famille de marmottes se balade.

On croise aussi une biche avec ses petits.

La météo en route ne s’est pas améliorée. Les nuages sont encore plus denses qu’à l’aller.

Par contre en bas, sur la côte, il fait beau. On passe la nuit à Poulsbo, un village de style scandinave plutôt mignon.

On se fait refouler d’un restaurant-brasserie car Axel a moins de 21 ans (la majorité aux USA). On tente alors une pizzeria ; il est 19h55 et on nous dit qu’on peut éventuellement prendre à emporter mais qu’il est trop tard pour dîner sur place, ils ferment à 20 heures. On risque un dernier coup dans un restaurant italien ; le serveur nous dit qu’ils ferment bientôt mais que si on se dépêche à commander on est les bienvenus. Ouf ! C’est dingue de fermer si tôt !

Olympic National Park, côté plages

Nous partons ce matin sur les autoroutes encombrées du sud de Seattle, en direction de la péninsule Olympique. Waze nous fait passer ensuite sur de petites routes avec de jolies maisons dans la forêt.

Le parc national Olympique est composé de paysages très variés : plages sauvages, forêts pluviales, forêts de conifères, rivières, montagnes…

Ruby beach

On arrive à Ruby beach un peu avant midi. Cette immense plage bordée par l’océan pacifique est le lieu rêvé pour un pique-nique. Surtout qu’on a la chance d’avoir un temps parfait, ce qui n’est pas toujours le cas. La péninsule olympique est l’un des endroits les plus humides des USA, recevant jusqu’à 3,6 mètres de pluie par an !

La plage est célèbre pour ses rochers appelés Sea stacks, résultant de l’érosion, et pour les nombreux troncs d’arbres charriés par la mer qui reposent sur le sable. Certains sont énormes et d’autres ont été projetés contre la falaise. C’est dire si la mer doit parfois être déchaînée.

Un petit ruisseau coupe la plage juste devant ce rocher qui me fait penser à une tête de singe. Vous ne trouvez pas ? Pour traverser, on a le choix entre marcher sur un tronc tout lisse et pas large ou sauter par-dessus le petit cours d’eau. Pas convaincue par le tronc, je choisis le saut. Je n’aurais pas dû !

Les nombreuses branches échouées sur la plage me permettent de faire sécher ma chaussette pendant la pause repas.

L’étape suivante doit nous mener dans la forêt pluviale. On reprend la route qui fait le tour de la péninsule et… on loupe l’embranchement pour la Hoh rain forest ! Mauvaise préparation ou excès de confiance, je ne sais pas mais on n’a pas mis le GPS et on ne s’est rendu compte de notre erreur qu’en arrivant à Forks, ville où l’on dort ce soir. On envisage de faire demi tour mais Waze annonce presque 1h de route, soit 2h aller-retour pour une balade de 3 km en forêt. On laisse tomber ! Je suis énervée contre moi-même.

Le plan B consiste en une courte randonnée en forêt qui donne accès à une magnifique plage nommée Second beach. Ils ne se sont pas embêtés avec les noms des plages ici : first beach, second beach, third beach !

Second beach

On trouve à se garer sur le deuxième parking et on pénètre tout de suite dans l’épaisse forêt qui nous sépare de la plage. Celle-ci nous plaît beaucoup, on la trouve même plus jolie que Ruby beach qui nous paraît finalement un peu surcôtée, mais c’est vrai qu’elle est moins facile d’accès. Les rochers sont très photogéniques et il y a même une arche dans la falaise.

Sur le retour, on croise pas mal de monde qui descend sur la plage pour la nuit. Avec le beau temps d’aujourd’hui, le coucher de soleil promet d’être beau.

Le plan B n’était pas si mal mais je suis toujours vexée d’avoir manqué la Hoh rain forest ! Le confort de notre cottage tout mignon et l’apéro dans le jardin fleuri me redonnent du baume au cœur. Par contre il fait frais (on pense à ceux qui vont camper sur la plage, ils vont cailler !).

Seattle, la cité émeraude

Nous sommes arrivés hier à 20h30 Pacific time, soit 5h30 heure française. Un peu fatigués mais pas autant qu’on s’y attendait. Le temps de récupérer les valises et la voiture, nous sommes arrivés à l’hôtel vers 22h et tous les restos étaient fermés, même le Mac Do, au grand dam d’Axel qui avait une grosse faim. La pizza avalée vite fait à l’aéroport de Reykjavik est déjà loin et on aurait bien mangé quelque chose. Je ne sais pas si c’est propre à l’état de Washington mais tous les restaurants ferment à 20h. C’est super tôt ! Trop tôt !


Les garçons ont bien dormi mais Laurent et moi nous sommes réveillés à peu près toutes les deux heures. À 7 h, nos estomacs crient famine et on fait honneur au buffet du petit-déjeuner.

Pour ce premier jour, nous partons visiter Seattle. À la base, je n’avais pas prévu d’y aller. Ce que j’avais pu voir et lire sur cette ville ne m’enthousiasmait pas trop, mais on aurait pu regretter de passer si près sans y jeter un œil. J’ai alors revu un peu le programme pour y consacrer une journée.

Une journée à Seattle

C’est la plus grande ville du nord-ouest des États Unis et pourtant le centre-ville ne paraît pas si grand. C’est très vert, les rues sont toutes arborées, d’où son surnom de cité émeraude. Son autre surnom est « rainy city », ce qui explique aussi que tout est si vert. On se gare dans un parking sous la tour du siège d’Amazon. À la sortie, on tombe sur les Amazon Spheres.

Ils sont sympas chez Amazon, ils offrent des bananes !

On descend vers le Puget Sound, le bras de mer qui borde la ville. Le Pike market, le grand marché de Seattle, se tient un peu en surplomb. On y trouve absolument de tout, à des prix pas toujours raisonnables. Les cerises à 10$ le gobelet… gloups ! Les poissonniers font le show en lançant les poissons du banc vers la caisse.

Bon, c’est juste un marché mais c’est plutôt agréable et amusant. Juste en-dessous se trouve une rue dont toute une portion est recouverte de chewing-gums usagés, et donc logiquement surnommée « the gum wall ». Une vague odeur sucrée flotte dans l’air. Je crois que cette « tradition » de coller son chewing-gum sur le mur a commencé à cause du théâtre qui s’y trouve car les gens se débarrassaient de leur chewing-gum avant d’entrer. Depuis c’est devenu un rituel. C’est assez dégoûtant mais original !

De là, on descend un escalier qui nous mène aux piers sur le front de mer. Ces avancées en bois sur la mer sont occupées par l’aquarium de Seattle, la grande roue, des stands de jeux et boutiques. Les bâtiments sont jolis et le style « faux vieux » n’est pas désagréable mais il n’y a rien de bien intéressant et les abords sont en travaux donc on ne fait que passer.

On se dirige ensuite vers le quartier de Pionneer square et pour cela, il faut remonter plusieurs rue bien pentues. Par endroits, Seattle a des airs de San Francisco avec ces côtes qui forgent les mollets ! Pionneer square est le quartier le plus ancien de la ville et abrite même le restaurant le plus vieux, datant de 1890 (la façade peu reluisante n’invite pas vraiment à y entrer !). Les bâtiments sont jolis mais l’ambiance est morne et même assez glauque car le quartier est plus fréquenté par les SDF et les junkies que par les touristes. C’est dommage car ça pourrait être très mignon.

On cherche désespérément les rues commerçantes pour faire quelques boutiques… en vain. Il y a des restaurants, des banques, les incontournables Saks et Macy’s mais c’est tout. Pour le déjeuner, on s’arrête au Shake Shack. 60$ pour 4 petits burgers et 4 boissons, on voit que l’inflation est passée par là.

On va enfin voir de plus près la fameuse Space Needle, la tour emblématique de Seattle construite pour l’exposition universelle de 1962. Puis on reprend la voiture pour monter au Kerry Park d’où on a une belle vue sur toute la ville, même si les nuages peinent à se dissiper.

La fin de l’après-midi est consacrée aux boutiques dans un énorme centre commercial et dans un centre d’outlets. En voyant ces zones commerciales, on comprend que c’est ici que les gens font leur shopping et pas dans le centre-ville. Les garçons trouvent leur bonheur chez American Eagle, leur nouvelle marque préférée !

On va dîner au restaurant mexicain en face de l’hôtel. Le serveur est fan d’André-Pierre Gignac, il nous montre même une photo de lui avec le footballeur. Il est tout fier de sa photo et il est ravi d’avoir servi des français comme son idole. C’est marrant.

Comme on est obligés de manger tôt vu que les restos ferment tôt, on se couche à 21h30 ! Demain, direction la péninsule Olympique, à l’extrême ouest du pays. La Bretagne américaine en quelques sortes… du point de vue de la géographie comme de la météo ?