L’aventure se poursuit au volant de notre voiture de location, récupérée ce matin chez Avax. Nos jambes vont se reposer un peu ! Nous profitons de notre nouveau moyen de locomotion pour monter au sommet du mont Srd d’où on bénéficie d’un superbe point de vue sur Dubrovnik et les îles. A pied, ça aurait été exténuant !
En contemplant cette vue imprenable, on ne peut s’empêcher de penser au siège de Dubrovnik durant la guerre d’indépendance. Pour sûr, les soldats Yougoslaves avaient là une base de pilonnage stratégique, un emplacement de choix pour bombarder.
Nous mettons ensuite le cap au nord, avec l’objectif d’atteindre Dvrenik cet après-midi. Mais avant cela, j’ai prévu une étape dans deux jolis villages fortifiés.
Les impressionnantes fortifications qui relient les bourgades de Ston et Mali Ston ont été édifiées à l’époque médiévale, pour protéger les salines très convoitées de la presqu’île de Peljesac. Un exploit pour l’époque ! Elles mesuraient alors plus de 7 km de long ; il en reste encore 5 km intacts aujourd’hui, ce qui en fait la plus grande muraille d’Europe (et la 2e du monde après l’inégalable muraille de Chine).
Vue la chaleur (38°!), on renonce à monter les interminables escaliers qui composent la majorité du parcours entre les deux villes. Je n’ose imaginer le calvaire des gardes qui devaient arpenter ces remparts exposés au soleil et à flanc de montagne. Eux ne devaient pas être vêtus d’un petit short et d’un léger débardeur qui laisse passer l’air ! On se contente de la vue depuis Ston.
En prenant de la hauteur on aperçoit les salines
Après Ston, on s’arrête à Mali Ston (petit Ston). Déjà que Ston n’est pas bien grande…
Pour rejoindre Dvrenik, il faut traverser la Bosnie-Herzégovine pour un trajet d’à peine 10 km, avant de rentrer à nouveau en Croatie, et donc passer deux frontières. Lors de la dislocation de l’ex Yougoslavie, la Bosnie a négocié un accès à la mer, coupant ainsi la Croatie en deux parties. Mais bientôt, il ne sera plus nécessaire de transiter par la Bosnie car un pont a été construit par la Croatie – financé à 60 % par l’Europe – pour contourner la frontière. Le pont a été inauguré fin juillet 2021 mais l’autoroute n’est pas encore terminée.
On fait la queue une dizaine de minutes et on passe rapidement après un rapide contrôle des passeports.
On profite de la piscine de la résidence et du soleil croate, puis on parcourt 300 mètres à pied pour découvrir ce petit village côtier de Dvrenik qui n’est pas dénué de charme. Un apéro et un repas en terrasse sur la plage clôturent la journée. On aime bien l’ambiance familiale et vivante de cette petite station balnéaire. On est bien là !
A l’extrême sud de la Croatie, coincée entre le Monténégro et la Bosnie-Herzégovine, se trouve la ville de Dubrovnik. C’est ici que commence notre road trip d’une dizaine de jours.
Partis de Bordeaux, nous sommes arrivés hier soir (21 août 2021) avec 20 minutes d’avance sur l’heure prévue. Pour la ponctualité, Volotea marque des points. En revanche, pour un vol qui partait à 19h30, la moitié du menu était indisponible et nous n’avons pu manger que des Pringles. Nous avons pris un taxi (plutôt beau gosse ? et avec qui on a appris les rudiments : dober dan, hvala, dovidenja) et à 22h30 nous étions à l’appartement.
La vieille ville de Dubrovnik est un bijou parfait posé sur des falaises en surplomb de l’Adriatique. De notre appartement situé sur les hauteurs de la ville, on aperçoit déjà ce qui fait sa beauté : les pierres couleur miel, les toits enchevêtrés, les clochers, les ruelles pavées, les remparts puissants qui dominent la mer, toutes les nuances de bleu de l’Adriatique et l’île Lokrum. Son histoire tumultueuse ajoute sûrement un brin d’émotion, car on ne peut occulter son passé douloureux quand on visite cette ville dont la devise est « La liberté ne se vend pas, même pour tout l’or du monde ».
Vue depuis notre appartement
Premier jour à Dubrovnik
Avec Laurent, on part au supermarché situé à 5 minutes à pied pour acheter de quoi faire un petit-déjeuner. Comprendre la composition des différents pains est une gageure ! Le Croate est incompréhensible pour nous. En remontant vers l’appartement, on prend notre première suée de la journée et ce ne sera pas la dernière…
Déambuler dans les ruelles escarpées de Raguse est épuisant mais leur étroitesse nous préserve du soleil déjà bien cuisant ce matin.
Ce point de vue est intéressant pour deux raisons : on pensait naïvement que la vieille ville était à plat mais visiblement ce n’est pas le cas, on constate que de belles montées nous attendent ! On remarque aussi très nettement, à droite, le rocher originel sur lequel s’est construite l’ancienne Raguse.La porte Pile, entrée nord de la ville, et son pont levis.
Un peu d’histoire… Au VIIe siècle, une attaque des Slaves oblige les habitants de la cité d’Epidaure à se réfugier sur le rocher de Raguse. Ils entreprennent de construire des remparts qui ne cesseront d’être modifiés et renforcés au fil du temps. Au XIIe siècle, la localité de Dubrovnik, sur le continent, fusionne avec Raguse et le chenal qui les sépare est comblé, formant ainsi la rue la plus large et la plus commerçante de la vieille ville (Stradun).
Au bout de Stradun, une porte permet d’accéder au vieux port et de contourner un peu les remparts au pied desquels une sorte de plage est aménagée dans les rochers. Il fait une chaleur avec la pierre qui réverbère le soleil… si on avait apporté les maillots qui sont restés à l’appartement, on aurait bien plongé !
La cour intérieure du palais des recteurs. Les recteurs étaient les gardiens de la ville, les seuls à en avoir les clés.
Avec cette chaleur, on profite des fontaines pour recharger les bouteilles d’eau fraîche. La grande fontaine d’Onofrio est le point de ralliement et de ravitaillement de tous les touristes et des locaux aussi. Construite au XVe siècle par l’architecte Onofrio della Cava, elle est l’aboutissement d’un aqueduc reliant la rivière Dubrovacka à la vieille ville.
Les chats ne sont pas fous, ils ne cavalent pas comme nous. En ce début d’après-midi bien chaud, ils sont à l’ombre, en mode chill !
Mais il fut une période où la sieste était était bien moins sereine. La ville a largement été bombardée lors de la guerre d’indépendance de la Croatie, entre 1991 et 1995. Positionnés sur le mont Srd, les soldats de l’armée nationale Yougoslave ont assiégé la ville pendant 7 mois, alors que la marine faisait blocus côté mer. Le but de l’opération, qui s’est déroulée au début de la guerre, était de montrer la puissance de l’armée Yougoslave et de faire un exemple. Dubrovnik, complètement cernée, a perdu 2000 habitants et près de 70% des édifices de la vieille ville auraient été touchés par les tirs d’obus. Aujourd’hui il ne reste quasiment aucune trace de ce carnage. L’ancienne Raguse a retrouvé sa superbe.
La maison de ce peintre a été totalement détruite avant d’être restaurée, comme tous les bâtiments de la ville.
Après une petite sieste, nous retournons en ville pour la soirée. Le coucher de soleil est un peu voilé mais la ville prend de jolies couleurs chaudes. Pour l’apéro, nous traversons les remparts pour nous retrouver au Buza bar, sur une terrasse suspendue face à la mer.
Stradun
J’ai oublié mon téléphone, donc on choisit un resto au hasard alors qu’on a l’habitude de vérifier les avis sur l’appli Tripadvisor avant. Au jeu du plouf plouf ce sera toi… on a fait le mauvais choix ! Après avoir attendu nos plats pendant plus d’1h30 (oui on est très patients quand on est en vacances), nous avons payé nos boissons (c’est seulement là qu’on nous a proposé de changer notre commande, qui n’était toujours pas lancée en cuisine… WTF !!!) et sommes partis. Nous avons jeté notre dévolu et nos derniers espoirs sur un autre resto juste à côté, où nous avons très bien mangé. Les cannellonis au ragoût de bœuf et la pasticada étaient excellents. Donc si vous allez à Dubrovnik, fuyez le Gourmet bar Ginger et allez plutôt à la Konoba Rhea Silvia. Voilà, c’est dit.
Ici, même les chats se couchent face à la mer !
DeuxièmejouràDubrovnik
Pour que la visite de la ville soit complète, il faut faire le tour des remparts. De là-haut, la vue sur les toits et sur la mer Adriatique est forcément splendide. Nous hésitons car le prix est assez dissuasif (27€ par personne). Je demande au caissier si Léo peut bénéficier du tarif étudiant et il me répond que le tarif enfant est valable jusqu’à 18 ans (ça tombe bien, il a encore 18 ans pour 3 jours), ce qui ramène le prix par personne à 16€. Beaucoup plus raisonnable !
On emprunte l’entrée située entre la porte Pile et le monastère franciscain. C’est parti pour une balade aérienne par 35° en plein soleil !
Stradun, la rue principaleLe monastère franciscain et la fontaine D’Onofrio Le fort Lozovac, en face de la vieille villeDes petits bars avec vue imprenable permettent de faire une pause agréable Accroché aux remparts, le Buza bar où nous avons pris l’apéritif hier soir
l’île Lokrum au loin
Le vieux port Le monastère dominicain avec son joli clocher en pierre sculptée…Et son escalier monumental Le vieux port et l’île Lokrum La tour Minceta (au fond à droite) est le point le plus haut des remparts. Ici ils mesurent jusqu’à 50 mètres de haut. Vue sur la vieille ville et Lokrum depuis la tour MincetaTour MincetaLe cloître du monastère franciscain
À la fin de cette superbe balade, nous avons dû perdre chacun 1 litre de sueur ! On refait le plein des bouteilles à la fontaine d’Onofrio et partons en quête d’un repas vite fait. Un club sandwich plus tard, on file à la plage au pied du fort Lozovac. En Croatie, les plages sont soit composées de galets soit de chapes de béton. Pas fantastique mais suffisant pour se rafraîchir. La mer est à 25°, c’est parfait. Par contre on s’éclate les pieds sur les galets, ça fait hyper mal !
On prend un verre au bar de la plage en regardant les acrobaties de quelques plongeurs qui sautent depuis la falaise, puis on se dirige vers la petite plage sous la porte Pile. Maintenant nous allons faire travailler nos bras et découvrir Dubrovnik depuis la mer. Ce matin on l’a vue d’en haut, ce soir c’est depuis le bas.
Nous avons réservé une sortie en kayak qui consiste à faire le tour de Lokrum avec pause baignade dans une grotte, puis le retour le long des remparts. Et pour optimiser la journée, nous avons choisi la sortie du soir, au coucher du soleil.
Notre guide s’appelle Mike, il est sympa comme tout et nous apprend plein de choses sur Lokrum et Dubrovnik, y compris sur la guerre d’indépendance qui est pourtant un sujet sensible que les Croates n’abordent pas facilement avec les étrangers.
Au détour de l’île Lokrum, on voit un énorme yacht. Mike nous dit qu’il s’agit du deuxième yacht le plus grand du monde. Il appartient au propriétaire du club de foot de Chelsea. Il y a 9 ponts et 70 personnes qui travaillent à plein temps dessus. Je ne me rappelle plus le prix du plein d’essence mais, avec ça, tu peux acheter une maison !
Pour le coucher de soleil, c’est un peu raté car le ciel est voilé. Mais on profite malgré tout de ce moment paisible au pied des remparts de la belle Raguse. Et on passe encore devant le Buza bar.
Après 8 km en kayak, il reste encore 130 mètres de dénivelé positif pour retourner à l’appartement… On rentre crevés mais ravis de cette journée !
Madère est une île très dépaysante à seulement 3 heures d’avion de la France. Si vous avez lu les articles du blog, vous l’aurez compris, Madère se découvre en marchant. Si vous êtes plutôt adepte du farniente à la plage, mieux choisir une autre destination pour vos vacances. Les plages sont rares et souvent composées d’énormes galets inconfortables. Les seules vraies fausses plages sont à Calheta, Seixal et Machico. Et évidemment elles sont très peuplées !
Les incontournables lors d’un voyage à Madère
Les randonnées. Il y en a pour tous les niveaux et tous les goûts. Elles sont en général très bien balisées, si vous arrivez à vous perdre, c’est que vous avez suivi un papillon le nez en l’air ! Nos préférées : Caldeirao verde, ponta Sao Lourenço (pointe Saint-Laurent), levada Nova.
Les brochettes de bœuf, l’espetada à la banane et la poncha, à déguster en terrasse avec une belle vue !
Le climat subtropical est très déstabilisant. Même en été, les journées sans nuages sont rares. Et on peut perdre 5 degrés ou plus en quelques minutes si des nuages apparaissent. Le vent est fréquent, faisant lui aussi chuter les températures et nous rappelant que nous sommes sur une petite île en plein océan Atlantique. L’avantage c’est qu’il ne fait jamais trop chaud ni très froid à Madère. Et il y a toujours un endroit où il fait beau dans l’île, il suffit de prendre la voiture pour traquer le beau temps !
Outre les très nombreuses possibilités de randonnées, nous avons aimé les bords de routes fleuris, la végétation luxuriante aux multiples tonalités de vert, les paysages montagneux, les petits restaurants familiaux qui servent une nourriture simple et succulente, la gentillesse des habitants et leur calme naturel (no stress !), les bananes cueillies dans le jardin… Nous avons moins aimé les tunnels trop nombreux qui empêchent de voir le paysage, le bétonnage de certains endroits, les villages qui n’ont en général pas un charme fou (hormis Machico et Jardim do Mar). Mais globalement nous avons aimé Madère et avons trouvé cette destination européenne très dépaysante.
Randonnée célèbre et incontournable : La Ponta Sao Lourenço
Le seul endroit aride sur l’île principale de Madère. Tout le reste de l’île est vert, glougloutant, dégoulinant d’eau et de végétation mais pas la pointe Saint-Laurent. Je m’étais dit que ce serait une bonne petite rando pour une mise en jambe après des mois d’inactivité sportive… eh bien on en a bavé un peu car ce n’est pas si plat que ça paraît (une constante à Madère!) et c’est en plein soleil. Pas un arbre, ou presque, sur toute la presqu’île.
Les paysages sont superbes et même s’il y a très peu de végétation, on a une belle palette de couleurs entre les bleus de l’océan et les variation rouges, jaunes et noires des roches volcaniques. Le parking situé au départ de la rando est assez grand. Il faut apporter de l’eau car, à part la Casa do Sardinha et un food truck sur le parking en saison, il n’y a rien et il fait très chaud sur cette presqu’île exposée au soleil.
En allant jusqu’au bout, au sommet du mont Furado, compter 8 km aller-retour en 4 heures pauses comprises, avec 380 mètres de dénivelé cumulé.
Une randonnée sur les sommets de Madère : Du Pico Arieiro au Pico Ruivo
Wahouuuu !!! La randonnée qui part du Pico Arieiro nous a impressionnés. On a l’impression d’être un oiseau quand on est là-haut, surplombant la mer de nuages avec tous les sommets de l’île en point de mire et une vue plongeante sur la vallée quand les nuages se déchirent. A chaque virage, à chaque promontoire, le chemin offre des vues spectaculaires.
Ce n’est pas une randonnée facile. Le guide Rother la classe même très difficile. Le chemin ne fait que monter et descendre, puis remonter… c’est assez physique. La plus grande difficulté pour nous a été de franchir les passages étroits avec le vide de chaque côté. Le point de départ se situe au niveau du radar fixé au sommet du Pico Arieiro. Le parking ne suffit pas à accueillir toutes les voitures et, en arrivant après 10h en été, il faut parfois se garer comme on peut le long de la route.
Le gros avantage, c’est que même sans faire la rando toute entière, on peut aller jusqu’au mirador do Ninho da Manta pour avoir déjà de jolies vues. Cela représente une trentaine de minutes aller-retour depuis le Pico Arieiro. Mais si on est en super forme, on peut aussi prolonger la randonnée au-delà du Pico Ruivo et rejoindre Achada do Teixeira. Arrivé là, il faut avoir prévu un taxi ou une voiture pour revenir au parking du Pico Arieiro. On peut aussi, comme nous l’avons fait un autre jour, atteindre le sommet du Pico Ruivo en partant d’Achada do Teixeira (voir plus bas dans l’article).
La rando en entier : 11,5 km – 1200 mètres de dénivelé
Une randonnée de levada incontournable : La levada do Caldeirao verde
Ce qui est bien à Madère, c’est qu’il y a des randonnées pour tous les niveaux. Celle du Caldeirao verde fait un peu plus de 13 km aller-retour et elle est quasiment à plat. Facile ! Oui mais non, elle n’est pas si facile car elle longe des précipices vertigineux. Parfois le chemin est très étroit puisqu’il s’agit en fait du rebord de la levada, soit une trentaine de centimètres seulement.
La rando commence au parking du parc forestier das Queimadas. Il ne coûte que 2,5 € la journée.
Le chemin est large au début, puis il se rétrécit. La végétation est tellement exubérante qu’on se croirait dans la jungle, c’est très dépaysant et… très humide ! Le chemin passe dans des tunnels, laisse entrevoir la côte nord et la mer, longe des parois abruptes et aboutit à une cascade. L’accès y est interdit depuis peu suite à des éboulements mais on peut s’en approcher un peu. D’ici, il est possible de continuer vers le Caldeirao do inferno (5 km de plus).
Cette randonnée est classée rouge (moyennement difficile) par le Rother. Je dirais qu’elle est plutôt facile si on est ni sujet au vertige ni claustrophobe. Dans la famille on a les deux ! Il faut faire attention à sa tête dans les tunnels bas de plafond et regarder ses pieds en même temps car il peut y avoir de grosses flaques. Le mieux est d’apporter une lampe frontale ou de poche car les torches des téléphones portables ne sont pas forcément suffisantes.
Randonnée à Lombada da Ponta do sol (levada Nova et levada do moinho)
En feuilletant le guide Rother, la description de cette rando m’a plu : charmant circuit sur deux levadas à travers la vallée de la Ribeira da Ponta do Sol. Le seul doute portait sur le risque de vertige. Le Rother classe cette randonnée en noir (difficile) en partie à cause de passages vertigineux. A Lombada da Ponta do Sol, il faut repérer la chapelle et l’imposant manoir rose à côté. On se gare dans la rue car le parking est tout petit.
L’environnement est beaucoup moins sauvage que sur d’autres levadas. Ici la vallée est cultivée et les habitations ne sont pas loin. L’attrait réside dans la cascade derrière laquelle on passe sur la levada nova, le tunnel à traverser, puis dans la cascade située tout au bout de la levada do moinho et aussi dans les cultures en terrasses (les poïos) que l’on voit sur le flanc des montagnes et qui sont irriguées par l’eau conduite par les levadas.
Il est préférable de commencer, comme nous l’avons fait, par la levada nova. Il y a une courte montée un peu raide au début mais ensuite on marche à plat, puis le chemin descend le long de la levada do moinho.
Randonnée de 9 km avec seulement 110 mètres de dénivelé et un tunnel de 200 mètres.
Levada do alecrim et lagoa do vento
Dans ce secteur, beaucoup vous diront que le « must do » est la randonnée des 25 fontes ou 25 sources. Le Rother la classe d’ailleurs dans son Top 15 des randonnées à Madère. D’après nous, la cascade do Risco vaut le coup mais ne poursuivez vers les 25 fontes que hors saison (quand il y a de l’eau et pas trop de monde).
Nous avons largement préféré la combinaison de la levada do alecrim et du lagoa do vento. Fréquentée aussi, comme toutes les randos du plateau de Rabaçal, mais l’affluence se réduit sur le chemin escarpé du lagoa do vento. Et puis la cascade qui donne naissance à la levada do alecrim est bien jolie. Certes, l’été n’est pas la saison idéale pour apprécier les cascades dont le débit est forcément réduit, mais au moins celle-ci est bien alimentée et le cadre est très beau.
Le lagoa do vento est un petit lac formé par une chute d’eau au pied de hautes falaises. C’est moins encaissé que la cascade do risco mais chouette quand même. Le chemin d’accès est escarpé, composé de nombreux escaliers taillés dans la roche ou composés de rondins de bois. Peu de monde vient jusqu’ici. C’est ombragé, paisible et ma foi très joli.
Pour retourner au parking, soit il faut remonter le chemin vers la levada do alecrim (600 mètres d’escaliers à remonter) soit continuer pour rejoindre la route goudronnée qui mène au départ des 25 fontes (plus long mais sans escaliers).
Le Pico Ruivo depuis Achada do Teixeira
Pour ceux qui souffrent de vertige ou de flemmingite aiguë et qui ne voudraient pas faire la rando à partir du Pico Arieiro pour rejoindre le Pico Ruivo, c’est cette randonnée qu’il faut faire. Comparativement aux 1200 mètres de dénivelé du chemin partant du Pico Arieiro, les 270 mètres à affronter ici (sur 2,8 km aller) sont de la rigolade. Il n’y a que dans les derniers 500 mètres, à partir du refuge Casa do Abrigo, que ça grimpe un peu plus fort mais ça se fait tranquillement.
Les paysages de montagne sont somptueux, du côté des sommets comme du côté du versant nord qui descend vers Santana. D’ailleurs, quand il n’y a pas de nuages, la vue porte jusqu’à l’océan
Je récapitule les alternatives possibles pour aller au sommet du Pico Ruivo :
La rando en aller-retour depuis le parking d’Achada do Teixeira, nommée Vereda do Pico Ruivo (balisage PR 1.2) : 5,6 km
La rando au départ de l’un ou l’autre parking (Pico Arieiro ou Achada do Teixeira), avec retour en taxi à votre voiture. Dans ce cas on enchaîne l’itinéraire PR 1 avec l’itinéraire PR 1.2, ou inversement, en aller simple pour un total de 9,2 km.
Hier, nous avons quitté Calheta pour se rapprocher de l’aéroport en vue du retour demain.
Après un dernier tour à Funchal, nous allons à l’aéroport pour faire le test PCR d’Axel. Sauf qu’entre le moment où j’ai pris rendez-vous et aujourd’hui, nous avons appris que les conditions d’entrée en France vont changer la veille de notre vol (à partir de dimanche à minuit alors qu’on prend l’avion lundi à 10h50) !!! Désormais il faut un test PCR de moins de 24h au lieu de 72h. Pas de chance… et surtout c’est très court comme délai !
Donc, ayant réussi à reporter le rendez-vous, ce matin on retourne à l’aéroport (qu’on va finir par connaître comme notre poche !) et Axel commence la journée avec un écouvillon dans le nez ! Espérons que ça passe car, pour embarquer ce sera bon, mais à notre arrivée en France, le test aura plus de 24h. On croise les doigts…
Débarrassés de ces contraintes sanitaires, on file prendre le frais en montagne. Dans la famille Morin, on ne reste pas sur un échec ! Il y a 2 semaines, nous n’avions pas pu atteindre le Pico Ruivo à cause de travaux de réfection sur la route d’Achada do Teixeira. Mais comme la route n’est fermée que de 10h à 17h, on comprend qu’elle doit être praticable en dehors des heures de travail des ouvriers. On est dimanche, il n’y a pas d’ouvriers donc on y va ! Et ça passe sans problème.
Pour prendre le frais en revanche, c’est pas gagné ! À Santana, en bord de mer, il fait 21° sous les nuages ; au parking du Pico Ruivo, à 1600 mètres d’altitude, il fait 26° sous le soleil.
Le parking et la belle route toute neuve, à la limite de la mer de nuages
Après avoir contourné un sommet, on voit le Pico Ruivo qui domine l’île de Madère de ses 1862 mètres. On voit également les autres sommets, dont le Pico Arieiro juste en face. La randonnée est assez facile car ça monte régulièrement tout du long (270 mètres de dénivelé). Il n’y a que dans les derniers 500 mètres, à partir du refuge Casa do abrigo, que la pente est plus accentuée.
Le Pico Ruivo est en vueLe Pico Arieiro
Une fois au sommet du Pico Ruivo, on distingue le chemin parcouru.
La vallée des nones (Curral das Freiras)Le point culminant de Madère Pas moyen de lui faire ouvrir les yeux avec le soleil !
On fait le retour par le même chemin, soit 5,6 km aller-retour. Il y a possibilité, sous le refuge, de poursuivre vers le Pico Arieiro, par le chemin que nous avons commencé à faire il y a plusieurs jours en partant du Pico Arieiro. Il faut alors prendre un taxi pour se faire ramener à sa voiture (ou avoir la forme pour revenir à pied !).
Le sommet du Pico Ruivo est juste au-dessus du poteau
Je pense que mes chaussures ont vécu leur dernière rando, la semelle se décolle de plus en plus. Il était temps que les vacances se terminent !
Voilà. Il ne reste plus qu’à attendre les résultats du test covid et à passer une bonne dernière soirée à Machico.
Pour finir les deux dernières bières à l’apéro, on est bien embêtés car il n’y a pas de décapsuleur dans la chambre et Laurent a oublié son couteau Suisse. Mais il sait s’adapter ?