Une journée safari à Hluhluwe-iMfolozi

Le camp de Mpila a quelque chose de militaire. Le soir, c’est extinction des feux à 22h. L’électricité est coupée jusqu’à 6h du matin, à l’heure où la faune se réveille. En guise de clairon, ce matin, c’est un lion qui a rugi juste après que le réveil ait sonné à 6h30. On a vu les impalas détaler à toute vitesse devant la fenêtre de la cuisine. Malheureusement nous n’avons pas vu le lion.

Juste en sortant du camp, notre première rencontre animale est deux gros éléphants qui ne daigneront montrer que leur postérieur.

Nous partons sur les pistes en terre de la partie iMfolozi de la réserve. Premier arrêt pour un point de vue sur la réserve dans la brume matinale.

Pendant des kilomètres nous ne voyons que des impalas. Elles sont mignonnes mais il y en a par milliers donc on se lasse vite.

Sur un loop, un gnou broute tranquillement au bord de la piste, puis on traverse une zone pleine d’arbres morts. Une sorte de forêt maudite qu’on verrait bien comme décor dans un film Walt Disney avec des vautours perchés. Et justement, les vautours sont nombreux ici.

En fin de matinée on croise un petit groupe de zèbres. L’un d’entre eux, le plus jeune, a deux oiseaux accrochés à ses flancs.

À midi on déjeune au Centenary center. C’est simple, bon et pas cher ! On a payé une quinzaine d’euros pour un plat de lasagnes, un burger-frites et deux club sandwiches, avec les boissons.

En début d’après-midi, on passe dans la partie Hluhluwe. C’est beaucoup plus vallonné que dans la partie iMfolozi, la vue porte loin.

On aperçoit au loin un énorme éléphant solitaire et deux rhinocéros qui descendent la colline. Puis on voit nos premières girafes. En fait, on en voit d’abord une, immense, puis en regardant de l’autre côté de la piste, on voit une jeune girafe cachée derrière un arbre. D’après leurs tâches irrégulières, on pense que ce sont des girafes Masaï. Au bout de la piste, on aperçoit une dizaine de girafes avec des zèbres mais ils sont assez loin.

En poursuivant vers le Hiltop camp, un petit groupe d’éléphants nous coupe la route. La végétation est tellement dense qu’on ne les voit pas arriver, ça surprend ! Et dès qu’ils rentrent à nouveau dans le Bush, ils disparaissent aussitôt. C’est fou comme des animaux aussi gros peuvent se dissimuler aussi bien dans la végétation. Et ce n’est pas surprenant que nous ayons autant de mal à voir des animaux dans cette réserve.

Un buffle solitaire se repose au bord de la rivière.

Un rhino remonte d’une baignade dans la rivière

En rentrant vers Mpila, on voit encore des girafes dans la belle lumière du soleil couchant.

Les paysages sont vraiment jolis

Au total, nous avons vu une dizaine de rhinocéros, dont 4 de très près. On reste sur notre faim pour le reste. La plupart des animaux que nous avons vus étaient en solitaire. On aurait aimé des troupeaux d’éléphants et de buffles, des lions couchés dans la savane, un léopard dans un arbre… tout cela restera dans nos rêves. On mise tout sur le parc de Kruger maintenant pour compléter notre tableau de chasse !

Le Pays Zoulou vers Hluhluwe -iMfolosi

Notre voyage dans les belles montagnes du Drakensberg s’achève. D’autres aventures nous attendent !

Hier soir c’était une antilope, ce matin c’est toute une famille de babouins qui vient nous rendre visite !

La route n’est pas de tout repos pour Laurent. Entre les gens qui marchent sur le bas-côté, les chèvres qui traversent sans prévenir, les vaches, les potholes (trous énormes dans le bitume), les dos d’âne qui ne sont jamais signalés… il faut zigzaguer et freiner sans arrêt ! Quant à la dernière portion de route, on s’est vraiment demandé si elle aboutissait à l’entrée de la réserve. Déjà aucun panneau n’indiquait Hluhluwe-imfolozi et, plus on avançait plus elle était en mauvais état, avec même de l’herbe qui poussait dessus. Je savais que Cengeni gate était une entrée secondaire mais on a bien cru se retrouver face à une entrée condamnée. Heureusement un garde était là pour nous ouvrir le portail.

Voilà à quoi peut ressembler la route par endroits :

Et plutôt que de faucher, ils allument des feux partout, sur le bord des routes mais aussi dans les parcs nationaux, les champs…

La réserve de Hluhluwe-iMfolozi

Hluhluwe-iMfolozi est la plus ancienne réserve d’Afrique. Elle est notamment connue pour être un véritable sanctuaire du rhinocéros blanc. Alors que l’espèce était presque éteinte, à la fin du 19e siècle, une petite cinquantaine de rhinocéros ont été protégés au sein de la réserve iMfolosi. Les programmes de sauvegarde ont porté leurs fruits et la population de Hluhluwe-imfolozi avoisine aujourd’hui les 1500 individus malgré le braconnage dont ils sont victimes. C’est la plus importante population au monde.

En plus des rhinocéros, la réserve abrite également les autres « big five », c’est à dire des éléphants, buffles, lions et léopards. Le terme de « big five » a été créé par les chasseurs pour qualifier les animaux d’Afrique les plus difficiles et gratifiants à chasser. Bien évidemment, la chasse est interdite dans la réserve de Hluhluwe-iMfolozi (seuls les braconniers n’ont pas bien intégré le concept !).

On espère bien apercevoir quelques uns de ces big five ! Les paris sont ouverts dans la voiture : quel animal verrons-nous en premier ? Léo et Laurent misent sur les antilopes (ils ne se mouillent pas trop), Axel sur les rhinocéros (ambitieux le petit) et moi sur les phacochères (je ne me mouille pas trop non plus). Et c’est moi qui remporte la mise !

Après les phacochères, nous avons vu une quantité inestimable d’impalas, des zèbres, des buffles et 4 rhinocéros blancs. Pas trop mal pour un début !

Entrés dans la réserve à 14h45, nous faisons le Check in à 17h au camp de Mpila. La réceptionniste nous conseille de nous méfier des singes qui tentent par tous les moyens d’entrer dans les voitures et les logements. Au moment de sortir nos affaires de la voiture, pas de singe en vue… et 3 secondes plus tard l’un d’entre eux entre par le coffre ! Il faut être vigilant et vif pour les chasser ! Ils sont partout !

Dans l’antre du Drakensberg

Que ce soit en Afrikaans ou en Zulu, le nom donné aux montagnes qui se dressent devant nous ne laisse planer aucun doute sur leur relief accidenté et leurs sommets acérés. Drakensberg signifie littéralement « montagnes du dragon » en Afrikaans et uKhahlamba se traduit par « barrière de lances » en Zulu. Depuis notre chalet (le nº15 du upper camp), la vue est tout simplement unique. Appelé « l’amphithéâtre », le panorama le plus célèbre de ce massif s’étale sous nos yeux. Le café semble encore meilleur face à tant de beauté. D’autant plus que les températures, à l’extérieur comme à l’intérieur, sont moins froides aujourd’hui donc le petit-déjeuner est plus appréciable qu’hier. Avec le soleil, il fait même bon dans le chalet.

Tugela gorge trail

Pour la randonnée du jour , nous partons directement du Thendele camp. Pas besoin de la voiture aujourd’hui. Nous marchons tout droit vers l’amphithéâtre, en direction des gorges de la rivière Tugela. Tombant de près de 950 mètres, du haut des falaises de gré, elles comptent parmi les plus hautes chutes d’eau du monde. Presque 1km de haut !!! Mais en cette saison, les pluies sont rares donc elles sont presque à sec.

La randonnée complète fait plus de 15 km. En faisant demi tour au niveau de l’échelle qui contourne la gorge, on peut la limiter à 13 km aller-retour. Et c’est déjà pas mal !

La marche est longue et presque toute en montée à l’aller. On alterne entre des passages avec vue sur l’amphithéâtre, sur le Policeman’s helmet (sous son autre face par rapport à hier), dans des vallées boisées. La fin est assez escarpée et on termine dans le lit de la rivière où il faut faire son chemin parmi les rochers. L’apothéose est l’entrée du canyon formé par la Tugela.

Pour la pause déjeuner, un gros rocher lisse et ensoleillé nous permet de pique-niquer et de nous réchauffer au soleil.

L’échelle, qui est censée mener en haut du lit de la rivière pour contourner le tunnel, est fermée. Nous n’avions pas l’intention de monter mais comme ça nous n’aurons aucun regret. Le retour se fait assez rapidement, chaque pas nous rapprochant un peu plus du canapé dans lequel on rêve de se vautrer ! Et dans la douleur car Axel et Laurent ont des ampoules aux pieds. On s’arrête à un moment car on entend du bruit dans les buissons. Des babouins sortent de partout. On les observe sauter dans les arbres, se suspendre… ils sont marrants à regarder tant qu’ils gardent leurs distance avec nous.

Cette randonnée est l’une des plus prisées du Drakensberg. On a croisé un davantage de monde que sur les randos précédentes : une trentaine de personnes et 10 babouins !

En rentrant au cottage, une antilope nous honore d’une petite visite alors qu’on s’apprête à boire l’apéro.

Le soleil se couche sur l’amphithéâtre.

Royal Natal national park

Au lever, en ouvrant les rideaux de notre chambre, on voit un chacal passer devant la fenêtre. Avec les matelas chauffants nous avons bien dormi et Leo aussi, il n’a pas eu froid. En revanche, dans la pièce principale il fait tellement froid que de la vapeur d’eau sort de nos bouches ! On va prendre le petit-déjeuner dans la chambre, il y fait meilleur !

On avait envisagé de faire la célèbre rando des échelles pour monter à Sentinel Peak mais ces températures glaciales nous incitent à passer la matinée au chaud dans la voiture plutôt que sur un chemin de randonnée ! On décide de refaire les deux loops pour voir s’il y a des animaux. Hier on a vu des gnous et on sait qu’il peut aussi y avoir des zèbres et des antilopes. Bingo ! Ce matin il y a tout ça. Par contre ils sont peureux et fuient en courant dès qu’on s’approche en voiture donc on les observe de loin.

On profite de faire quelques arrêts pour photographier la lumière du soleil levant sur les paysages du Golden gate, qui porte bien son nom avec toutes ces couleurs dorées.

Nous poursuivons la découverte du Drakensberg en virant sur le versant est du massif. Nous arrivons à Thendele camp vers 13h et la réceptionniste nous donne la clé de notre logement même si le Check in est normalement à 14h. Ça nous permet de manger au chaud.

Nous découvrons le fameux Amphithéâtre. Cet ensemble de falaises est plus impressionnant encore que ce que j’imaginais en voyant des photos. Avec ses 5 km de long et 1200 mètres de haut, encadré par des sommets de plus de 3000 mètres d’altitude, il donne le tournis ! Notre cottage offre une vue magnifique.

Rassasiés, nous partons faire le Policeman’s helmet trail. C’est un peu ambitieux car la rando fait plus de 10 km et le soleil se couche dans 3 heures. Surtout qu’en montagne il passe vite derrière les sommets et on se retrouve dans l’ombre bien avant 17h. L’objectif de la randonnée est d’atteindre le pied du rocher nommé Policeman’s helmet pour sa ressemblance avec une tête de policier anglais avec son casque. On le distingue au bout à gauche de l’escarpement rocheux au premier plan sur cette photo :

On traverse plusieurs fois la rivière dans des zones boisées mais, la majorité du temps, le sentier offre des vues splendides sur les sommets. La lumière de fin de journée fait ressortir les reliefs, c’est magnifique.

Nous avons mis un peu plus de 2h30 pour faire la randonnée en aller-retour et n’avons croisé personne sur le chemin. Comme tous les soirs, on allume un feu dans la cheminée. Il fait bon dans le chalet, ça fait du bien de se réchauffer un peu. On est tous au lit à 21h.

Golden gate highlands national park

La journée commence par une surprise : il n’y a pas d’eau au robinet ce matin. Il y a des travaux pour installer la fibre à Clarens et ils ont endommagé l’alimentation d’eau du village !

Ce n’est pas ça qui va nous empêcher d’entamer la journée agréablement, autour d’un petit-déjeuner aussi délicieux et appréciable que peut l’être le premier petit-déj des vacances. The courtyard bakery nous offre un bon moment et de quoi compléter nos courses de bons produits gourmands.

En continuant de longer la chaîne de montagnes des Maluti, qui font partie du massif du Drakensberg et marquent la frontière nord avec le Lesotho, nous entrons dans le Golden gate highlands national park. Le paysage est caractérisé par des falaises de gré érodées. L’orange, l’ocre, le jaune… entre la végétation jaunie par les températures hivernales et la roche, c’est une palette de couleurs chaudes qui s’offre à nous.

Glen Reenen camp, où nous dormons ce soir, tient un emplacement de choix au coeur de ces falaises :

En lisant le guide du routard, j’ai été très surprise de voir que la rédaction a choisi de faire l’impasse sur ce secteur. Pas un mot sur les nombreuses randonnées et beaux paysages de ce parc. Il a fallu trouver les infos ailleurs (merci l’application AllTrails et les forums).

La température est plus que fraîche et il est même tombé quelques flocons de neige dans la nuit. Mais ce matin il fait beau. Une randonnée pour explorer ces merveilles à pied devrait nous réchauffer !

On commence par Echo ravine trail. Le sentier longe les falaises et mène à une sorte de tunnel naturel où coule une fine cascade.

On continue vers Boskloof trail, une falaise creusée qui forme une sorte de grotte. On est à l’ombre, il y a des stalactites !

Enfin, on termine par l’ascension du Brandwag Buttress. La fin est compliquée car il faut s’aider d’une chaîne (gelée !) pour monter les derniers mètres. Le retour en descente est encore plus difficile, ça glisse. Mais ça vaut le coup car la vue depuis le sommet est franchement belle.

On peut voir le Glen Reenen camp en bas, à droite :

Brandwag buttress, c’est le promontoire rocheux que l’on voit à gauche de la photo :

L’enchaînement de ces trois randonnées représente un peu moins de 5 km, que nous avons mis moins de 3 heures à faire en comptant de nombreux arrêts photo. Nombre de personnes croisées : zéro !

Nous nous installons dans notre cottage en début d’après-midi. Parfait pour faire la pause pique-nique au chaud. La réceptionniste m’a donné la clé dès ce matin, en même temps qu’elle vérifiait nos Wild cards (le permis pour visiter les parcs nationaux sud africains).

On repart vers 15h30, à l’heure où le soleil commence à décliner (c’est l’hiver dans l’hémisphère sud), pour parcourir les deux routes panoramiques « Blesbok loop » et « Oribi loop ». Sur Blesbok loop, on voit des troupeaux de gnous… mais pas de blesbok.

En rentrant au cottage, Laurent allume la cheminée pour tenter de réchauffer un peu la pièce qui est glaciale. Heureusement, les lits sont équipés de matelas chauffants (sauf celui de Léo, le pauvre). On dîne devant le feu (repas de rois : nuggets de poulet et pâtes qui refroidissent instantanément) et au lit à 21h30 !