Le cercle d’or et Reykjadalur hot springs

L’Islande c’est des cascades omniprésentes, des glaciers, des geysers et de l’eau naturellement chaude. Pour les glaciers, on verra ça dans les prochains jours. Pour le reste, c’est aujourd’hui ! Le Cercle d’or est une zone à l’est de Reykjavik qui regroupe les trois sites les plus visités d’Islande : le Parc National de Thingvellir, la zone de geysers de Geysir, la cascade de Gullfoss. Nous on fait l’impasse sur Thingvellir qui ne nous tentait pas trop.

On a 2 heures de route du Fossatún hotel pour aller à notre premier rendez-vous de la journée. Il s’agit de la jolie Bruarfoss. Cette chute d’eau n’a rien d’impressionnant dans ses proportions ; c’est sa forme harmonieuse et son eau bleue qui la rendent magnifique. Une passerelle en bois permet de passer au-dessus pour mieux la contempler. Avec les volcans enneigés en toile de fond, c’est somptueux.

Un nouvel accès, par une piste de 3 km, a été aménagé avec un parking payant au bout. Quand on a peu de temps ou qu’on est feignant, ça évite de devoir remonter le cours de la rivière.

Après Bruarfoss, il suffit de rouler 30 minutes pour atteindre le fameux site de Geysir. On aperçoit de loin les fumerolles qui s’échappent du sol.

Geysir est le nom d’un geyser islandais qui a donné son nom au phénomène et à tous les geysers du monde. C’est la classe ! Sauf que Geysir s’est un peu assoupi et ne jaillit plus que rarement. En revanche, son voisin Strokkur est plutôt du genre hyperactif ! Il jaillit toutes les 3 à 4 minutes dans un grand fracas. La particularité de Strokkur, c’est que l’eau forme une grosse bulle bleue avant de fuser jusqu’à 30 mètres de haut.

10 minutes plus tard, on arrive à Gullfoss. Cette cascade, sur la rivière Hvitá, est impressionnante par sa puissance et par ses dimensions. La chute principale fait plus de 20 mètres de haut et a créé une gorge où l’eau s’engouffre en créant un panache de vapeur. Effet brumisateur garanti ! On a du mal à croire qu’il s’agit de la sage petite rivière au bord de laquelle nous avons dormi les deux dernières nuits.

On pique-nique ici avec notre pâté Henaff qu’on a bien fait d’apporter ! Ils ne vendent pas de pâté en Islande. Puis on reprend la route vers le sud pour une randonnée le long de la rivière Reykjadalur. On démarre la randonnée vers 15h45 et c’est parti pour une loooongue montée dans la montagne qui fume de partout. À chaque panache de vapeur on se dit qu’on est arrivés, mais non.

Finalement, au bout de 2 heures, on arrive à l’espace aménagé pour se baigner dans l’eau naturellement chaude de la rivière. Seulement il y a beaucoup trop de monde pour que le charme opère. Léo fait des prises de vue avec son drone, Laurent se trempe les pieds et on profite du cadre pour faire une pause avant le retour par le même chemin.

Il est 18h, il nous reste à faire 2 ou 3 courses et à rejoindre Eyrarbakki où j’ai réservé un appartement. On est fourbus !

La péninsule de Snaefellsnes

Il va falloir vous habituer aux noms imprononçables ?

Un long road trip nous attend aujourd’hui pour découvrir la péninsule de Snaefellsnes. Les guides disent que c’est un concentré de tous les paysages d’Islande : plages de sable noir, volcan, glacier, falaises de lave…

Pour commencer, voici un petit point météo. Depuis que nous sommes arrivés, brille un grand soleil ! Certes il ne fait pas très chaud mais les températures sont positives et on a vraiment de la chance de faire nos premières découvertes dans ces conditions idéales.

Nous roulons donc vers le nord pour rejoindre Snaefellsnes en commençant par la côte nord. On n’est pas encore arrivés au premier site de ma liste (Kirkjufellsfoss) que nous avons déjà 1 heure de retard sur le planning de la journée ! On multiplie les arrêts photo et drone tellement tous les paysages que nous traversons sont incroyables.

On arrive enfin à Kirkjufellsfoss. On décide de se garer juste à la sortie du village pour éviter le parking payant et c’est une bonne idée. Un chemin aménagé permet de rejoindre le site en passant devant des chutes d’eau et un petit lac qui réfléchit le cône parfait de Kirkjufell.

Les enfants s’amusent avec ce qu’il reste de neige au bord du chemin ! Bataille de boules de neige !

Et voici enfin Kirkjufellsfoss, les chutes d’eau avec la montagne en arrière plan.

On mange vite fait un hot-dog acheté dans une station à Olafsvik puis on file vers notre prochain arrêt : la plage de Skardsvik.

Quelques kilomètres de piste défoncée permettent de rejoindre 2 phares à l’extrémité de la péninsule. Comme notre temps est compté, on choisit d’aller voir uniquement celui de gauche, le plus grand.

Depuis Ólafsvík, on tourne autour d’un sommet enneigé. Il s’agit du Snaefellsjökull, un stratovolcan surmonté d’une calotte glaciaire. On a de la chance car il est complètement dégagé alors qu’il est souvent coiffé de nuages.

On reprend la même piste pour revenir sur la route principale qui nous mène jusqu’à Saxhóll crater. C’est parti pour une grimpette jusqu’au sommet du volcan.

L’arrêt suivant est pour la plage de sable noir de Djúpalónssandur. Le chemin d’accès garde des traces de la neige tombée récemment. C’est un peu glissant mais c’est marrant !

Des débris rouillés d’un chalutier échoué en 1948 jonchent la plage et offrent des premiers plans originaux pour photographier la plage et le Snæfellsjökull.

Les nuages commencent à envelopper le volcan.

Un saut de puce nous mène à Arnarstapi, une bourgade perchée en haut de falaises de lave habitées par des milliers d’oiseaux. Ça pue ! Mais c’est beau ! Et on a toujours une belle vue sur le sommet du Snaefellsjökull qui s’est de nouveau dégagé.

On arrive à la fin de notre découverte de la péninsule. On fait un petit crochet vers l’église de Budir, puis vers Ytri Tunga où vit une colonie de phoques. Ils sont tous dans l’eau en train de prendre du bon temps. Ils sont marrants à se laisser flotter avec le nez en l’air.

Voilà, on a fait 300 km dans la journée et on en a pris plein la vue ! Dire que j’avais hésité à aller jusqu’à la péninsule de Snaefellsnes… ça aurait été bien dommage de passer à côté.

On fait nos premières courses au magasin Bonus à Borgarnes. C’est compliqué, rien ne nous fait envie ! On se contente de pâtes et de cordons bleus (pas très bons !).

Hraunfossar & Barnafoss

Nous sommes arrivés pile à l’heure à Keflavik, à 14h, après un vol très calme avec la compagnie Fly Play. L’aéroport étant petit, on récupère vite nos bagages et on sort rapidement.

Petit « tip alcool » : quand on sort de la zone d’arrivée après avoir récupéré les bagages, en bas des escaliers il y a une boutique où il est conseillé de se ravitailler. C’est moins cher que dans les magasins Vinbudin qui ont, en plus, des horaires pas toujours pratiques (ouvrent tard et ferment tôt certains jours de la semaine). Ça fait un peu pochetron d’arriver avec son pack de bière dans la navette du loueur de voitures mais on assume… ou pas !

Notre carrosse récupéré (un Dacia Duster loué chez Golden Circle car rental), on part vers le nord pour rejoindre notre hébergement pour les 2 prochaines nuits : Fossatún country hôtel. L’environnement est superbe mais on ne traine pas, on reprend vite la voiture pour aller voir les chutes de Hraunfossar et Barnafoss car il faut être de retour à 19h30 pour le dîner. Ils mangent tôt ici !

Hraunfossar est supposée être l’une des plus belles chutes d’eau du pays. Comme il a beaucoup plu et même neigé les jours précédents, le débit est puissant et il y a tellement de remous que l’eau n’a pas sa belle couleur turquoise habituelle. Dommage.

De retour au Fossatún hotel, on découvre un peu mieux les lieux et notre petit sunset cottage au beau milieu de la campagne islandaise.

L’hôtel est installé sur les bords de la rivière Hvitá, c’est super joli.

3 jours à New York – Midtown, Bushwick, DUMBO

C’est bien beau de se lever tôt pour visiter un maximum dans la journée mais on n’en peux plus ! On prend notre temps ce matin et partons de l’hôtel vers 10h pour aller à la bibliothèque principale de New York, la NY public library. De 10h à 11h, on peut accéder librement à la salle de lecture Rose Main Reading Room sans visite guidée. On commence donc par là. Ca doit être inspirant de travailler dans un environnement comme celui-ci.

J’ai envie d’aller voir deux fresques murales géantes de l’artiste brésilien Eduardo Kobra. Elles sont un peu excentrées sur la 3ème avenue mais nos pieds sont rodés, on n’est plus à 2 km près ! Cet artiste a signé plusieurs œuvres de street art à New York. Celle en hommage aux 343 pompiers de New York décédés dans les attentats du 11 septembre 2001 au World Trade center est inspirée d’une photo prise ce jour-là. Elle mesure 7 étages.

Nous repartons vers le Rockfeller center pour prendre le métro en direction de Brooklyn. On en a bien pour 30 minutes de métro, de quoi se reposer avant d’arpenter les rues de Bushwick à la recherche d’autres fresques murales. Mais avant, on reprend des forces avec de bons tacos et burritos dans un authentique resto-épicerie mexicain : Plaza Ortega. Le resto, frôlé par les rails du métro aérien, est situé sur Myrtle avenue.

Bushwick, le quartier du street art

Autrefois florissant grâce à l’industrie, Bushwick a commencé à décliner après la Seconde Guerre Mondiale. Les habitants d’origine partis et l’effondrement de l’industrie allant avec, les immeubles se sont délabrés. En 1977, une panne électrique majeure a provoqué des émeutes durant lesquelles les commerces ont été pillés et incendiés. Bushwick était devenu un no man’s land très mal famé. Depuis une petite vingtaine d’années, le quartier renait de ses cendres. Manhattan étant devenu hors de prix, Brooklyn a vu arriver une nouvelle population de salariés travaillant à New York. Cela dit, Bushwick reste le 7ème quartier le plus pauvre de New York. L’ambiance y est très différente de celle de Manhattan. Même s’il n’est plus dangereux de s’y balader, le quartier reste populaire.

La naissance du collectif Bushwick Collective a donné un nouvel élan au quartier, en en faisant un véritable musée à ciel ouvert du street art. Adepte ou non, on ne peut qu’être impressionné par ces fresques immenses qui recouvrent les murs des anciennes usines ou des immeubles. Au moins ça donne de la couleur à ces murs qui seraient plutôt lugubres autrement. Et certaines fresques sont vraiment belles. Moi j’adore Tina Turner.

Il y avait aussi celle-ci 🙂

On traine un peu dans les boutiques vintage mais ils faudrait des heures pour fouiller parmi les milliers de vêtements. On reprend le métro pour un autre quartier de Brooklyn : DUMBO, acronyme de Down Under Manhattan Bridge Overpass. Nous y allons faire un tour à chaque fois que nous venons à New York car, il faut le dire, c’est d’ici qu’on a la plus belle vue sur les deux ponts (Manhattan et Brooklyn bridges), le sud de Manhattan et les buildings du Financial district.

3 jours à New York – Museum et memorial du 11/9, Summit one Vanderbilt

Museum et memorial du 11 septembre

La nuit a été bonne. Notre chambre au 11ème étage du Homewood Suites Midtown donne sur une cour à l’arrière du bâtiment, donc c’est très calme (c’est rare à New York où il y a un bruit constant venant de la rue !). Au retour du petit-déjeuner, impossible d’entrer dans notre chambre. Après 2 allers-retours à la réception pour faire changer la batterie qui permet d’ouvrir notre porte, on part en retard sur notre planning vers le sud de Manhattan. Le métro nous mène au sous-sol de l’oculus, juste à côté du mémorial et du musée du 11 septembre.

Je me souviens comme si c’était hier des images diffusées en direct à la télé l’après-midi du 11 septembre 2001. On avait pris une journée de repos après notre déménagement, on revenait d’une balade à vélo, je me suis installée dans le canapé, j’ai appelé Laurent en lui disant qu’un truc grave venait de se passer, on est restés sans voix devant ce qui était en train de se produire en direct, incrédules, la gorge nouée.

Musée du 11 septembre

La muséographie est très bien pensée, alternant vestiges des tours jumelles, espaces dédiés aux victimes, témoignages audio et photo, film sur Al Qaïda, profil des terroristes… La chronologie des évènements est retracée, celle des attentats du 11/9 menés par 19 terroristes mais aussi des faits précurseurs. 22 ans après, l’émotion et l’horreur sont toujours palpables. Je n’ai pas pu rester plus de 2 minutes dans la salle où sont diffusés les appels téléphoniques passés par les passagers du vol 93 de United airlines qui s’est écrasé en plein champ en Pennsylvanie. Ce dernier est le seul des 4 avions meurtriers qui n’ait pas atteint sa cible (probablement le Capitole de Washington DC) grâce à l’intervention des passagers. Je ne suis pas sûre que j’aurais su faire preuve d’autant de dignité et de bravoure !

Peu de vestiges subsistent. Les avions venaient juste de décoller depuis les aéroports de Boston et de Newark, avec comme destination la côte ouest : les réservoirs étaient pleins de carburant qui ont provoqué des incendies d’une telle intensité que même la structure métallique a quasiment été réduite à néant.

Nous avons passé 2h30 dans le musée, sans nous en rendre compte.

Non loin de là… pour ceux qui ont la réf !

Et pour ceux qui n’ont pas la réf : c’est le QG des Men in black 😉 mais en réalité il s’agit du bâtiment abritant le système de ventilation du Brooklyn tunnel.

Il est 14h, nous reprenons le métro pour remonter vers Midtown afin de manger chez Shake Shack au sous-sol de Grand central station (toujours aussi bons leurs burgers !). Un petit tour dans le hall principal de la fameuse gare s’impose.

Summit One Vanderbilt

J’ai réservé il y a 15 jours nos billets pour monter au Summit. C’est le dernier né des observatoires de New York et aussi le plus haut avec la tour One du World trade center. Plusieurs salles vitrées, réparties sur 2 étages, offrent des vues sur Manhattan et on voit notamment de très près l’Empire State building et le Chrysler building. En plus de la vue, le Summit est une attraction à lui seul avec des jeux de miroirs aussi perturbants que subjuguants. Et ça commence dès l’entrée dans l’ascenseur !

J’ai choisi le créneau de 16h afin de voir la ville de jour, puis de nuit, et le soleil se coucher sur Manhattan. Le seul problème aurait pu être la météo qui, les jours précédents, annonçait un ciel couvert, voire de la neige. Finalement le ciel est parfaitement dégagé, aucune brume ni pluie ne vient gâcher la vue.

Il est 17h30 quand nous ressortons du Summit. Il est temps de faire un peu de shopping ! Axel veut ramener une gourde des pompiers de New York, le FDNY, à son pote Paul. On en a vu à différents prix dans les boutiques de souvenirs (de 15 à 25 $ pour la même gourde) mais on m’a conseillé sur un groupe Facebook d’aller à la boutique officielle, FDNY Fire Zone, dont je n’avais pas connaissance. Elle se situe sur la 48th street, proche du Rockfeller center. Là on trouve la gourde à 12,95 $ et une partie des bénéfices est reversée aux pompiers. Deux raisons pour ne pas enrichir les boutiques de souvenir et soutenir une bonne cause.

Entre deux boutiques, on profite encore des décorations de Noël qui sont juste dingues !